Marie Leclerc-Bruant

Marie LECLERC-BRUANT
Je suis Fresnoise depuis ma petite enfance. J’y ai fait toute ma scolarité, de la maternelle jusqu’au lycée Mistral. Engagée dès mon adolescence en associations jeunesse, c’est là que j’ai découvert que l’on pouvait imaginer des projets et les mettre en œuvre grâce à la force d’un collectif.

Après des études d’économie internationale à l’université, ma première expérience professionnelle a été en association de solidarité internationale : l’ONG CCFD-Terre Solidaire où j’ai travaillé 8 ans.

La conviction de cette association de solidarité internationale : ce sont les personnes qui sont les expertes de leur quotidien, qui connaissent le mieux leurs problèmes et comment les résoudre. Le principe n’était pas d’envoyer des expatriés apporter des solutions, mais d’envoyer de l’argent pour donner les moyens à des associations locales partenaires de soutenir leurs propres projets dans la durée.

Des femmes et des hommes engagés j’en ai croisé dans de nombreux pays : depuis la défense des droits humains au Salvador et au Paraguay, la lutte pour l’autonomie des femmes au Rwanda et en Azerbaïdjan, les paysans sans terre au Brésil, les camps de réfugiés Sahraouis dans le désert algérien…

J’ai pu dans ce cadre participer à un Forum Social Mondial à Porto Alegre (Brésil) qui avait déjà pour slogan « un autre monde est possible » !

Aujourd’hui j’ai une pensée pour tous ces gens qui ont partagé avec moi leurs difficultés mais aussi leur espérance qu’un autre monde est possible, qu’il nous faut aussi conserver une planète vivante et vivable, et que le seul chemin pour cela est d’agir ensemble en lutter contre toutes les formes de discrimination et d’exclusion.

J’ai ensuite poursuivi mon parcours professionnel au siège d’une banque coopérative. D’abord en charge de politiques d’engagement : j’ai mis en place un dispositif de micro-crédit pour permettre aux personnes précaires n’ayant pas accès au financement bancaire dans des conditions « classiques », de passer par des agences dédiées. Cette politique d’engagement de l’entreprise qui passe aussi par les dons aux associations (mécénat) ou la RSE cela a été mon activité pendant 10 ans.

Depuis 5 ans je suis responsable au niveau national du financement de l’Économie Sociale et Solidaire, c’est-à-dire toutes les associations employeuses (les structures d’aides à domicile qui ont besoin de véhicules pour leurs salariés, Emmaüs qui veut ouvrir un nouvel entrepôt…), mais aussi des jeunes entreprises sociales qui font de l’agriculture urbaine avec des personnes en insertion…

Les associations et entreprises sociales que nous accompagnons portent partout en France des projets à impact social et environnemental. Elles sont des acteurs clés de la solidarité dans chaque territoire et innovent dans le domaine écologique. Néanmoins, ces acteurs ont besoin d’un soutien plus fort des pouvoirs publics. Très concrètement ces acteurs ont aussi besoin d’avoir accès au même soutien de l’État que les entreprises « classiques ». Aujourd’hui ce n’est pas toujours le cas et cela fait partie de mon travail de porter ce plaidoyer.

En 2008 j’ai été élue conseillère municipale à Fresnes, où je me suis plus particulièrement impliquée dans la préservation de la Plaine de Montjean (Fresnes/Rungis).

Depuis 2020 je suis 2nde adjointe à la Maire de Fresnes, en charge de la transition écologique, de l’aménagement urbain et des déchets.

Une équipe d’élus combatifs et convaincus peuvent réussir à faire bouger les choses : reprise en régie de la gestion de l’eau pour nos villes, révision de notre plan local d’urbanisme pour limiter la densification et préserver la pleine terre, accompagnement d’habitants dans la négociation avec leur bailleur social pour que la réhabilitation de leur résidence se fasse dans des conditions acceptables (cas de la Résidence des Groux à Fresnes par exemple), la préservation d’un maximum d’arbres existants dans les nouveaux projets urbains, la collecte des bio-déchets des cantines scolaires par une entreprise de l’économie sociale et solidaire qui faire du compostage urbain à quelques kilomètres, la collecte des déchets verts des maisons individuelles qui permettent déjà en phase de mise en place d’éviter à 11 tonnes de déchets verts par semaine de partir en incinération, etc.

Je constate chaque jour combien les lois décisions prises par l’Assemblée Nationale ont un impact sur le développement de nos villes : la baisse des dotations de l’État pour nos villes pourtant engagées dans des politiques de logement et de solidarité locales, la réglementation bien que timide qui conduit des promoteurs à installer des panneaux photovoltaïques car « maintenant c’est la loi »…

L’union de la NUPES c’est l’union de l’ensemble des forces de gauche et écologistes dans le cadre de laquelle depuis plusieurs années nous gérons nos villes. Cette union réside sur des valeurs partagées solides : réponse à l’urgence sociale, écologique, démocratique. Cette union se construit aussi dans le dialogue et la recherche de compromis qui nous permettent de porter des projets équilibrés.

C’est pour cela que j’ai confiance dans le programme de la NUPES et la capacité de députés comme Rachel KEKE à faire positivement changer les choses nationalement, pour le climat, pour la justice sociale et aussi concrètement pour vivre mieux dans nos communes.